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Le feu de Mathilde, gagnant des votes


Une bougie à la fenêtre aura vu de nombreux textes éclore dans les pages du forum. "Le feu de Mathilde", de Luptinote, aura particulièrement retenu l'attention de nos chers Scribtonautes, qui n'ont tari ni d'éloges ni de votes ! Laissez-vous emporter par la douce flamme de notre auteur dans un univers merveilleux...

 

Mathilde ouvre la fenêtre et pose sur son rebord une bougie allumée, une tasse de tisane chaude qui fait de la fumée, et un biscuit au miel que quelqu’un – mais pas elle – a croqué. Dans la nuit, il existe des centaines de fées jolies, de lucioles humaines, ces petites choses discrètes qui, quand l’hiver étend son aile, sont aussi fragiles qu’un flocon sur la braise. Alors Mathilde referme la fenêtre et tire son rideau noir. Les lutins et les elfes ont peur, même des enfants. C’est la faute des adultes si la petite fille n’a jamais vu de fée. Elle s’endort apaisée et curieuse à la fois.

Elle virevolte, vacille et risque de mourir Elle se redresse et danse, feu-follet sans cervelle Que fait-elle dans la neige puisque le froid mortel Menace son existence ? Elle danse. C’est la flamme de l’hiver, c’est le feu de Mathilde, C’est la bonté du cœur qui croit sans devoir voir. L’imaginaire étonne un peu plus chaque soir La fée curieuse approche. « Merci. »

L’enfant ouvre la fenêtre. Le matin givre et chatouille son nez. Elle a soudain mal à la peau de ses mains qui touchent le rebord glacé. Elle reprend la bougie, brûlée jusqu’à s’éteindre. Elle avise la tisane qui n’est plus qu’un glaçon. Elle sourit en pensant que le gâteau, à moins qu’il ne soit parti, que des pattes n'aient poussé, est entièrement mangé.

 

Interrogée, Luptinote nous en dit plus sur l'origine de son texte :

L’idée est venue de nulle part, à vrai dire. La lumière dans le froid, dans le noir, ça avait pour moi une connotation mystérieuse. Celui qui croit au pouvoir de la bougie, c’est l’enfant, dans mon imaginaire. Et le mythe du biscuit pour le père noël encore bien ancré en tête, j’ai eu l’idée de faire intervenir le monde l’imaginaire. Le style devait à la base être exclusivement poétique. Puis les vers ne venant pas tout seuls, la narration s'est naturellement imposée. Je n’ai pas imaginé ce texte à vrai dire, il est arrivé seul sur mon clavier. C’est un contexte, c’est une idée qui pourrait être creusée dans mille directions. Mais finalement, court et cru, il me plaît assez.

 

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