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Coup de cœur du mois de mars: Port Maria de Lilia Vernalia



Les votes des scribtonautes pour l’appel à textes de Mars ont mis à l’honneur une belle histoire de femmes. Le texte est intitulé Port Maria, du nom de l’embarcadère à Quiberon où se déroule la scène. Je vous invite à découvrir cette tranche de vie teintée d’espoir.

Lilia Vernalia nous confie comment l’idée lui est venue : « On amenait ma sœur pour qu'elle se rende à Belle-Île où elle allait travailler et vivre pendant quelques semaines, et je n'avais de cesse de lui dire qu'elle rencontrerait peut-être l'homme de sa vie à l'embarcadère ! » Lilia promit de faire de cette rencontre un roman intitulé « Coup de foudre à Port Maria » La boutade qui les a bien fait rire pendant le trajet est devenue une évidence en voyant le lendemain, à son retour le thème de L’ AT mensuel.

L’équinoxe : un moment qui marque le passage, le changement. Dans ce récit le passage d’une terre à une autre. La jeune femme quitte le continent, mais passe aussi d’une partie de sa vie à une autre. Le texte, écrit en quelques heures, reflète l’espoir et il a été très bien accueilli par les scribtonautes. « Tous les commentaires étaient des plus encourageants et m’ont fait extrêmement plaisir »

Le texte n’a pas été retenu par les Short Editions pour leur prix du court mais nous espérons qu’il rencontrera plus de succès avec les éditions Jacques Flament où Lilia l’a proposé dans le cadre de l’AT Résonnances.

« Même si Port Maria ne devait jamais être sélectionné à un AT, je resterais fière de ce texte qui a su toucher ma famille à qui bien évidemment je l’ai fait lire et les Scribto »

Vous le retrouverez dans l'anthologie des éditions Jacques Flament, sortie prévue autour du 2O mai 2017

Voici une petite partie du texte pour vous mettre en appétit:

D’un geste de la main, elle balaya la goutte de pluie qui perlait sur sa joue. Ce n’était pas une larme. Il n’y avait plus de larme. Il n’y avait plus qu’elle, seule à Port Maria. Et désormais l’équinoxe, le printemps, la saison des amours, les bourgeons en fleur : tout était placé sous le signe du renouveau. Elle inspira profondément, humectant l’odeur rafraîchissante de l’eau salée mêlée à la lourdeur d’un ciel d’orage. Au fil des minutes, les nuages, comme elle, effectuaient leur transition, ils étaient sur le départ. Quelques minutes avant d’embarquer, le soleil finit par poindre à l’horizon, réchauffant peu à peu le coeur et le visage de Mélanie. Elle avait rejoint sa voiture dans laquelle tenaient toutes ses affaires. Elle poussa un soupir. Plus rien ne serait comme avant. Elle s’assit au volant, mit le contact et suivit la file de voiture en direction du navire nommé Bangor. Ce n’était pas seulement le continent qu’elle laissait derrière elle à cet instant, mais toute sa vie, sa vie d’avant, les peines comme les joies. Il lui fallait désormais une nouvelle chance, un nouveau départ. Un nouveau point d’ancrage. Une fois la voiture garée en bas du ferry, elle prit les escaliers pour rejoindre la salle de traversée où étaient regroupés tous les voyageurs. Elle se dirigea jusque vers l’avant du bateau, regardant une dernière fois la terre ferme, une dernière fois les eaux s’entrechoquer sur les roches en bas du château. La mer et le ciel se déchaînaient à nouveau. La porte d’accès au bateau se ferma dans un grand courant d’air et fit s’envoler le ticket que Mélanie tenait nonchalamment entre ses doigts. Une jeune femme souriante, les cheveux blonds vénitiens et les yeux vert émeraude le ramassa et le lui tendit.

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