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Coup de cœur de l’été : Le rêve sur l'herbe par Calegal


Alors que quelques Scribtonautes profitaient du soleil et parfois de la plage, d’autres se tournaient avec ardeur vers les rayons du sujet estival : Soleils d’ailleurs. Parmi la dizaine de textes, très variés, celui de Calegal : Le rêve sur l’herbe a séduit les scribtos. Je vous laisse savourer le texte, vous en saurez plus sur sa création à la fin.

 

Là, étendue sur une couverture, je te sens à mes côtés. Tes cheveux me caressent l’épaule, à moins que ce ne soit un brin d’herbe rieur qui tente de s’immiscer entre nous. Les arbres semblent s’écarter pour dévoiler le ciel nocturne, plafond d’une nuit. Ton regard se perd dans la myriade d’étoiles qui constelle cette toile en perpétuel mouvement. Ici, une comète passe, emportant avec elle les vœux des observateurs. Là-bas, un avion tente de s’intégrer dans ce groupe fermé des astres millénaires. Partout, la beauté de l’inconnu enveloppe cet horizon d’un agréable mystère. Ta main cherche la mienne et tes doigts se blottissent entre les miens tandis que tu me montres la Grande Ourse. Pour t’impressionner, je me lance dans la déclamation d’un poème dont les vers se perdent dans ma mémoire. Tu souris pendant que je bégaye et je me replonge dans la contemplation de cette œuvre naturelle à nulle autre pareille. Les odeurs des pins nous entourent, pourtant j’ai l’impression de quitter le sol, aspiré par l’infini qui s’étend au-dessus de nos têtes. J’éclate de rire et tu me regardes sans comprendre. Je te prends dans mes bras. Nous ne sommes plus qu’un, abandonnés entre ces soleils d’ailleurs qui s’arrachent nos rêves les plus fous. Viendrons-nous nous établir sur une planète qui orbite autour de celui-ci, ou bien autour de celui-là ? Chaque astre nous réclame et un ballet stellaire prend vie dans nos esprits. Nous perdons tout contact avec nos corps, la couverture disparaît, noyée dans un océan de sentiments plus forts les uns que les autres. Petits êtres insignifiants, nous sommes le noyau de l’univers. Finalement, le Soleil se lève à l’Est, lointain et pourtant si proche. Les boules de feu s’inclinent devant lui et disparaissent une à une, nous rendant progressivement à la Terre qui est nôtre. La couverture se fait sentir, la fatigue aussi. Encore blottis l’un contre l’autre, nous nous endormons, l’esprit plein de voyages, d’infinis et de lumière.

 

1) Comment t'est venue l’idée ?

Au début, je pensais écrire un texte sur un astronaute qui regardait la Terre, l'espace, les étoiles, puis j'ai décidé de prendre un point de vue moins compliqué, plus commun, pour pouvoir faire passer plus de choses.

2) Le texte a–t-il été facile à écrire ?

Assez, l'espace et les étoiles sont très inspirants. Il m'a suffit de respirer un bon coup et c'était parti.

3) Un texte très doux où le « tu » n’est pas vraiment décrit. Petit portrait de la personne idéale pour partager ta vie ?

Le "tu" n'est pas vraiment décrit car ce "tu" est tout le monde, ou plutôt n'importe qui. Le portrait de la personne idéale... Si je le savais, ça serait compliqué, non ? Autant se laisser surprendre !

4) Ce texte nous révèle un nouveau Calegal, est-ce ton premier essai dans ce genre ? Dans le romantisme pur oui, j'avais déjà écrit un texte que je trouvais assez sentimental pour un AT mensuel (Comme un fou va jeter à la mer en 2016), et "Ce soir" en décembre, pas romantique pour un sou, mais c'est celui qui m'a procuré le plus d'émotions en l'écrivant. 5) Vu le succès : envie de se lancer dans un AT romance ?

Je ne suis pas un grand fan des AT, j'en commence souvent mais je les finis rarement. D'autres textes courts, pourquoi pas, mais j'aurais du mal je pense sur un texte long. Une romance pour de la romance, je ne suis pas sûr de savoir l'écrire, par contre, une belle histoire d'amour en bonus d'un fond plus "concret", c'est faisable (et même envisagé).

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