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Créer un bon méchant

Bonjour à tous ! Dans une nouvelle et plus encore dans un roman, l’antagoniste est au moins aussi important que le héros : bien souvent, il n’y aurait pas d’histoire sans lui. Voici quelques conseils pour vous guider dans l’élaboration du personnage.

 

Une personnalité travaillée

La personnalité de votre antagoniste est une chose importante. Elle doit être plausible, le plus possible. Essayez de lui créer un passé digne de lui, qui soit peut-être triste, peut-être badass, mystérieux, secret… Il peut aussi avoir été lié par le passé à votre héros ou à un autre personnage : avoir été son grand rival, mentor, élève, ami, amant, frère…

La profondeur de ce personnage est un point à ne pas négliger. En effet, un méchant plat pourra sembler inintéressant, trop simple. Alors essayez de vous intéresser à ce personnage, à aller à sa rencontre ! Essayez de le comprendre, d’entrer dans sa tête. Cela vous permettra de lui fixer un but clair et crédible. La grande question à vous poser est sans nul doute : quel est le but de ce méchant ? Par quoi est-il motivé ? L’amour, la vengeance, une promesse, l’honneur, le pouvoir… À vous de choisir, tant que les motivations sont crédibles !

De plus, les lecteurs aiment être surpris. Si le mystère et le secret entourent votre antagoniste et que vous voulez l’effacer un peu, le personnage peut surprendre par des actes auxquels le lecteur ne s’attendait pas (restez cohérent avec votre méchant, tout de même) ou par des révélations.

Par ailleurs, les lecteurs aiment les personnages avec des failles, des faiblesses. C’est loin d’être une obligation (comme tous les autres points), mais cela rend un antagoniste intéressant. Il peut en avoir une seule ou davantage : addiction, peur, secret… En le découvrant, votre héros pourrait décider de s’en servir pour faire tomber son adversaire.

Pour en finir avec la personnalité de votre méchant, il est important à mon sens de travailler sa relation avec le lecteur. Ce dernier peut trouver votre héros trop blanc, trop barbant et adorer votre antagoniste. Pour tisser cette relation, vous pouvez faire le choix d’un méchant s’asseyant sur la morale, imprévisible et charismatique. Après tout, c’est grâce à ce personnage que l’histoire s’anime. Il apporte parfois un vent de fraîcheur bienvenu dans une histoire pouvant sembler classique.

Un personnage iconique

Les archétypes de méchants sont légion : le gros pas beau, l’intouchable, celui qui tue sans scrupules… Je ne suis pas ici pour en faire la liste ! Ces archétypes, ils peuvent énerver, mais vous pouvez vous en servir pour surprendre le lecteur, les réinventer, les modifier un peu. Vous pouvez aussi les éviter totalement, ou les utiliser pour en prendre le contre-pied. C’est toujours intéressant de voir comment un méchant semblant caricatural se dévoile peu à peu. Prendre le contre-pied des clichés permet aussi de surprendre le lecteur, de lui mettre la puce à l’oreille, de le captiver ou d’attirer son attention. La symbolique peut être forte dans certaines scènes, si vous vous servez à bon escient d’une référence ou d’un archétype !

Pour rendre votre méchant iconique, vous pouvez aussi faire de lui une force inarrêtable. Il serait bien plus puissant que votre héros, le narguerait, le défierait. Cela pousserait votre protagoniste à se dépasser, se surpasser, aller le plus loin possible. En clair, votre antagoniste sert entre autres choses à l’évolution du héros.

Retarder l’arrivée de l’antagoniste ou rendre son identité ou sa nature flous sont également des méthodes intéressantes. Si l’on parle du méchant pendant 100, 200 pages sans qu’il n’apparaisse ou si on fait en sorte que le lecteur le cherche, sa curiosité va être piquée. Quand l’ennemi va se manifester, il aura été attendu, imaginé, rendu iconique. Attention donc à bien soigner la suite !

Enfin, travaillez les scènes contenant votre méchant ! Faites attention aux mots employés (vous pouvez faire des phrases avec plusieurs sens différents, dont un que l’on comprendrait plus tard dans le récit par exemple), aux champs lexicaux utilisés. Un méchant peut être entouré de toute une ambiance pouvant détonner avec celle qui entoure le héros ou au contraire lui ressembler (les parallèles entre le héros et son némésis sont les bienvenus, de même que les constructions (de personnage mais aussi de phrase) en miroir). Vous pouvez aussi attribuer au personnage une part animale : serpent, tigre… ou des couleurs : cela peut s'avérer intéressant et pratique.

 

Le mot de la fin

Créer un méchant, c’est tout un art ! On a tous de grands méchants en tête quand on crée le sien. Le mieux, selon moi, est de le travailler le plus possible, autant que le héros (au moins) : intéressez-vous à lui, apprenez à l’apprécier, le rendre emblématique (quitte à réécrire vingt fois la même scène)… Vous pouvez créer une histoire au manichéisme fort où le méchant n’est qu’une entité maléfique (Sauron dans le Seigneur des Anneaux par exemple) ou le nuancer. C’est votre choix !

C’était Dewen, en direct du Scribtographe !

Pour plus d’infos : https://laplumedunvoyageur.fr/

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