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Portrait du mois : Laura P. Sikorski

Bonjour les petits Zamis, En ce mois de Février, je vous propose de (re)découvrir Laura P. Sikorski et sa nouvelle « Les enquêtes de Lady Margaret ». Au programme, des questions pour tout savoir ou presque d’elle. C’est parti ! _________________________________________________________________________________________ Extrait : « Le vent faisait voleter les cheveux roux de Lady Margaret. Face à la mer et marchant dans le sable doux de Cornouailles, elle les avait lâchés. La capuche de sa cape rouge était tombée sur son dos, laissant la pluie ruisseler le long de ses boucles flamboyantes. Elle aurait tant aimé desserrer l’étreinte de son corset de cuir brun semblable à celui qui enfermait le corps de toutes les femmes de son temps. Une étoffe à la mode, a priori anodine, et pourtant si symptomatique des êtres de son genre : ce n’est pas tant leur chair que l’on a voulu comprimer, oppresser, emprisonner que leur esprit, leur liberté d’agir et de penser. Ce même corset qui avait enchaîné sa grand-mère et sa mère. Les choses avaient été un peu différentes avec elle, mariée très jeune et veuve presque aussitôt, elle avait rapidement pu s’affranchir de certaines règles d’ordinaire imposées aux femmes de son âge et de son rang. Aujourd’hui entre deux âges, elle disposait d’une liberté d’aller et venir et d’agir à sa guise dont peu de femmes pouvait se targuer. Toutefois pas au point de s’affranchir de ce corset qui lui enserrait chaque jour un peu plus la poitrine. Alors qu’elle se laissait aller à ses réflexions sur l’affligeante situation des femmes dans cette Angleterre édouardienne, les paysages marins cornouaillais défilaient devant ses yeux sans qu’elle n’y fasse même plus attention. C’est pourtant ce cadre de vie incroyable de beauté et de tranquillité qui l’avait fait renoncer à l’exaltation et au progressisme de la vie londonienne, bien des années auparavant. Un choix qu’elle n’avait par ailleurs jamais regretté. La mer, le sable, les falaises et les embruns salés, tout cela ressemblait beaucoup plus à la liberté que tout ce que Londres aurait pu prétendre lui offrir. » _____________________________________________________________________________________________


L’interview : - Peux-tu résumer ton histoire en quelques mots, s’il te plaît ?

Les enquêtes de Lady Margaet est une série de nouvelles qui mélangent polar et steampunk ! Notre héroïne, Margaret Crawley, une femme d’une cinquantaine d’années, vient en aide à la police pour résoudre les affaires qui agitent l’Angleterre du XIXe siècle. Dans sa première enquête, c’est à des disparitions d’enfants qu’elle se trouve confrontée. - Comment t’est venue l’idée ? Initialement, ce ne devait être qu’un texte polar – sans steampunk : j’avais eu l’idée du dénouement de l’affaire (que je ne vous dévoile pas, évidemment) et j’avais jeté ça sur papier rapidement. Quelques mois plus tard, une maison d’édition a lancé un AT avec pour thème le steampunk. J’ai donc revu un peu mon pitch de base pour coller à la thématique. Mais j’ai commencé la rédaction trop tard et n’aurais jamais pu être dans les temps pour l’appel à textes, alors j’ai décidé de prendre mon temps. Petit à petit, d’autres idées d’enquête me sont venues, j’ai donc décidé de les publier moi-même, en autoédition, au rythme de deux à trois enquêtes par an. Le premier volet devrait sortir fin février ou courant mars, j’ai hâte ! - Ce n’est pas une simple enquête policière, tu traites aussi de la condition de la femme. Est-ce un thème important pour toi ?

Oui ! La très grande majorité de mes personnages sont des femmes et c’est quelque chose qui me tient à cœur. Ce sont des femmes de tous horizons, de tous âges, de toutes origines et de toutes sexualités. La « diversité » – comme on dit – dans la littérature, c’est un peu mon credo, si on veut. - As-tu besoin de conditions particulières pour écrire ? Un rituel auquel tu tiens particulièrement ?

Pas vraiment, en fait. Généralement, il faut que je sois relativement au calme, c’est-à-dire sans musique ni fond sonore. Mais ça n’est pas systématique. De la motivation et mon ordinateur, et c’est parti ! - Quel est ton remède contre l’angoisse de la page blanche ou le manque d’inspiration ? Faire une pause. Une heure, un jour ou une semaine, ça finira par revenir et ça ne sert à rien de forcer. - Que lis-tu en ce moment ? Je lis « La Planète des Singes » de Pierre Boulle, un classique de la SF ! - Existe-t-il un genre que tu t’interdis d’écrire ? Non ! Même si je ne suis pas sûre que vous me verrez un jour écrire de la chicklit, cela dit... TU ES PLUTÔT : - Chien ou chat ? J’ai un chien chez mes parents et un chat chez moi. Impossible de répondre à cette question sans vexer l’un ou l’autre... - Chocolat noir ou chocolat au lait ?

Chocolat noir ! - Netflix ou cinéma ? Les deux ! Comme les livres, les séries et les films sont des récits, alors forcément j’adore ! - Fromage ou dessert ?

Définitivement dessert. #TeamSucre  -> Cite un pouvoir magique que tu rêverais avoir et dis-nous pourquoi c’est ton préféré. Le voyage dans le temps. J’ai trop de questions sans réponse ! Notamment : qui a tué JFK ? Ça ne vous empêche pas de dormir ? Moi, si !  -> Quelle est ta définition de la maison du bonheur ? De plain pied, à la campagne, idéalement en Bretagne ou en Écosse. Forcément, avec une grande pièce dédiée aux livres, avec des coins cosy. Une salle pour pouvoir regarder séries et films dans une ambiance cocooning. Et enfin, de la place à l’intérieur pour recevoir amis et famille et de la place à l’extérieur pour admirer la faune et la flore. _____________________________________________________________________________________________ Et voilà c’est fini. À présent, vous connaissez mieux cette auteure et j’espère que cette interview vous aura donné envie de découvrir ses textes. Quant à nous, on se retrouve dans un mois pile, pour faire plus ample connaissance avec l’un de nos Scribtonautes ! À bientôt, les petits Zamis !

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