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Fiche-lecture : Aniki de Jean Bury


La couverture digne d’un manga seinen m’a tout de suite plu. Son résumé accrocheur a fini de me décider. Je devais lire ce livre. Le résumé : Ils sont peu nombreux, mais ils sont partout : les Prédateurs. Ils chassent la nuit, en meute, à la recherche de chair humaine. Le jeune Erwan est cependant une anomalie dans une de ces familles. Il est simplement ... humain. En opposition avec ce mode de vie, malmené, il disparaît. C’est le moment que choisit Alain, son frère aîné, pour rompre avec ses pairs. Avec l’aide de Camille, une jeune scientifique, il va tenter de détruire cette bestialité qui est en lui. Tout en luttant contre une organisation de jeunes Prédateurs qui souhaite mettre le monde à feu et à sang. Présentation auteur : Tour à tour apprenti lapidaire, enfant de troupe, bénévole auprès d’adolescents en difficulté, transmetteur OTAN et diplômé en droit, Jean Bury a tout naturellement choisi la profession de traducteur de jeux vidéo. Aimant les sonates de Fauré et le free jazz, Jean-Luc Picard et Joseph Conrad, le cinéma de Kurosawa (Akira) et de Kurosawa (Kiyochi), Thucydide et Assassination Classroom, il a naguère maîtrisé l’art de la pelote à main nue et il jure d’écrire un jour une thèse sur la métaphysique dans Vampyre Nation. Ces nuits-ci, pendant ses insomnies, il travaille simultanément sur plusieurs romans de science-fiction qui traitent de mondes virtuels, d’enfants soldats, d’ordinateurs fous, de John Coltrane, de terraformations ratées, de fifres mutants, d’hyper-connexion, de guerres transcontinentales et de villes franches luttant pour leur indépendance. Mon avis : Dès les premières pages, j’ai été happé par le personnage d’Erwan. Son mal-être est vibrant et m’a donné envie de le suivre jusqu’au bout pour savoir s’il en sort. Surtout à quelles conditions. Puis, l’histoire bascule et prend un nouveau rythme avec un changement de point de vue, celui de son frère aîné, Alain. Les fréquents retours en arrière sont assez déstabilisants au début, mais au final, ils participent à l’originalité de l’ensemble. Cela renforce aussi certains passages intenses ou émouvants. Quand le récit se concentre sur Alain, on ne peut rester insensible à ce combat qu’il livre contre lui-même. Les descriptions sont haletantes, presque douloureuses. L’auteur nous fait vraiment vivre sa douleur de l’intérieur. Puis, à peine remis de cette épreuve, voilà qu’une menace plus grande encore apparaît. Un mystérieux corpuscule est prêt à tout pour détruire un monde injuste afin de le façonner selon leur idéologie. Aidé par son amie, Camille, sa sœur, Christine, et le mari de celle-ci, ils vont tout tenter pour arrêter ce sinistre complot aux propensions mondiales. En bref, il s’agit d’une histoire intense qui, malgré quelques maladresses stylistiques et autres coquilles, se lit très facilement. Avec une fin digne des personnages, attachants et non manichéens.

À conseiller à tous les amateurs d’aventure qui aiment vivre l’action au plus près du héros.

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