L'apocalyptique et le post-apocalyptique
Alors que toute l'équipe du bus s'amuse et rigole fort, derrière une porte de bois sombre se trouve un empilement de fiches T. Dans un mouvement gracieux inimitable, une page à moitié brûlée semble venir d'un avenir flou et lointain. En grosses lettres, un titre.
"L'apocalyptique et le post-apocalyptique"
Fiche par @chinoise
La SF s'est emparée du sujet de la fin du monde. Mais pour raconter celle-ci, il faut des témoins et des témoignages. Ce qui revient à dire que pour pouvoir en parler et à fortiori l’écrire, il faut qu’il y ait des survivants ou que le désastre soit imminent et connu. Ce qui amène plusieurs façons de traiter ce thème. De quel genre de catastrophe va-t-il s’agir ?
Le désastre peut venir des autres. Les extra terrestres, encore que autour de ce thème c’est plutôt de guerres qu’il s’agit. Quand les extra terrestres gagnent, c’est parce qu’ils sont totalement au-delà de la puissance humaine. Par exemple, ils récupèrent les planètes dont ils ont besoin soit pour semer leur propre nourriture, soit pour expérimenter d’autres races. Le désastre peut venir de la nature elle-même avec un phénomène cosmique (une lune qui tombe, un choc avec un astre ou astéroïde errant ou un élément qui se déchaîne à l’échelle planétaire, le soleil qui devient une nova et la terre qui s’échappe de son attraction. Mais le plus souvent c’est l’homme lui-même qui a mis en place sa propre destruction. Pour cela, il y a la guerre avec des conflits atomiques. Un cantique pour Leibowwitz de Walter Miller : comment sauvegarder l’humanité et la civilisation. Pour Ray Bradbury, la terre est devenue un musée que les extra-terrestres viennent visiter après qu’une guerre atomique a décimé la population. Zélazny : Aujourd’hui nous changeons de visage : quelques rescapés sont aidés par une famille de clones qui essaient de veiller sur une humanité qu’ils veulent assagir.
L’homme est anéanti par ses propres productions. Il est dépassé par la technique qu’il ne contrôle plus : l'homme a créé des machines pour détruire leurs ennemis, mais les machines ne font plus la différence et tuent tous les humains. Les machines intelligentes pensent que l’homme est une nuisance à éradiquer. L’atome cause la venue des mutations soit de leur propre race soit d’un animal ou d’un insecte qui devient plus intelligent. La mutation peut venir du règne végétal, de l’invention d’un virus qui leur a échappé.
La nature ne supporte plus la destructivité de l’homme et cherche à le détruire : Colère de Denis Marquet.
L’instinct de mort : L’être humain ne peut plus vivre dans la société et recherche la mort par tous les moyens. Des robots qui échappent à l’emprise de l’homme et se retourne contre lui. L’homme détruit son milieu. La science-fiction a beaucoup fait pour introduire l’écologie, dans le sens de la réflexion : John Brunner avec sa tétralogie : Tous à Zanzibar, troupeau aveugle, sur l’onde de choc décrit les destructions successives auquel l’homme « civilisé » s’adonne. Avec Dune, Frank Herbert montre combien les planètes, et les civilisations sont fragiles, toute la série représente la lutte titanesque des héros pour empêcher le désastre final. Le désastre est-il évitable ou non forme le thème de ces livres et nouvelles. Qui va raconter ce qui s’est passé ?
Les mutants : La planète des singes est un bon exemple. Le premier film de La planète des singes explore l'idée que les hommes tentent de découvrir des planètes habitables en tant que refuge pour la leur dont la fin est annoncée. Ils arrivent sur une planète habitée par des singes intelligents. Ils finissent par découvrir sur cet astre des débris de la Statue de la Liberté. Il est prévu la fin du monde et pour la survie de l'humanité des engins sont construits pour emmener des couples chargés de trouver un autre monde et de faire renaître l'humanité. Parfois ces fusées sont immenses, parfois seul un couple peut s’embarquer, couple de nouveaux Adam et Eve.