Vos textes coup de cœur du printemps
Avril
Plein d’espoir, les Scribtonautes ont choisi le printemps comme thème de l’AT. Malgré quelques flocons tardifs en ce début de mai (eh oui !), les membres du forum ont répondu nombreux à l’appel pour semer un peu partout chaleur et beau temps. 10 textes ont été soumis au vote ! Voici les 2 qui ont été sélectionnés auprès de tous les Scribtonautes ayant lu tous les textes participants.
Deux printemps Par Mie C’est un rayon plus fort, plus indiscret, entre les volets, qui l’a réveillée ; Ou peut-être dans ses rêves sa main impérieuse et glissant sur sa hanche. Elle ne sait plus, et ne voit danser derrière ses paupières que des lueurs adamantines. Comme les mots, laisser papillonner ces deux printemps sur sa peau.
Une belle journée
Par Gaya tameron
L’après-midi ensoleillé m’ouvre les bras en même temps que mon parc préféré. Des jardiniers tondent la pelouse, taillent les haies ou étêtent les arbres. Herbe coupée, fleurs et bourgeons exhalent leur parfum. La nature se réveille et m’accueille dans un feu d’artifice éblouissant. Mes pas m’amènent jusqu’à un petit étang enjambé par un pont de pierre. Enfant, j’y venais pour nourrir les canards et les poissons. A l’époque, mon père travaillait le week-end et ma mère m’emmenait ici dès qu’il faisait beau. Elle préparait un sachet rempli de morceaux de pain rassis pour les animaux. Dans mon sac à dos en forme de marmotte, je portais fièrement mon goûter. Nous y passions tout l’après-midi entre promenade, toboggan et balançoire. J’adorais ces moments, même si mon père me manquait beaucoup. Je réprime un soupir. Nostalgie quand tu nous tiens. Parfois j’aimerais revenir en arrière, pour en profiter encore une fois, sachant ce que je sais maintenant. Aujourd’hui, la population aquatique s’est multipliée tandis que les palmipèdes paressent en bordure de l’eau, savourant les ardeurs du soleil. Quelques rochers encadrent l’étendue artificielle. Bruns et couverts de mousse çà et là, ils servent de frontière, bravant la fougue des animaux autant que des éléments. Appuyée contre la barrière de bois qui sert de rambarde au pont, je rêve au temps qui passe. Trop rapide pour le retenir. A côté de moi, une fillette lance des morceaux de pain. Elle rit aux éclats en observant les poissons se disputer pour les manger. Accroupie, une jeune femme embrasse ses joues rebondies. Je pense aussitôt à ma mère. Ses baisers me manquent. Aujourd’hui, c’est devenu chose impossible. Son lit d’hôpital la retient prisonnière. Elle dort.
Avouez que maintenant, vous goûtez le printemps après la lecture de ces textes ensoleillés !