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Roman en devenir : Les Olriniens


— Dis-moi, chère collègue et rédactrice de l’article texte long, quel roman remplira notre session en ce gris mois de juin ? — J’ai choisi un texte !! Les orilniens ! Les… les onilriens. Les olniriens ? Les… — Les Ol… les Olriniens ? — Oui, voilà ! Une, deux. Ol-ri-niens. — Bordel, ça commence bien… —… on enchaîne.

 

Pitch miniature

Dans un monde en plein changement, des individus aux origines diverses placent leurs pions dans le but de tirer profit des guerres à venir. D’anciennes puissances reprennent vie tandis que d’autres s’écroulent. Qu’est-ce que l’amitié face au pouvoir et à la gloire ? Alliances fragiles ou trahisons durables, tout est bon pour accéder au but ultime : le bureau du 106e étage de l’Aiguille.

Citation favorite de l’auteur : "Les montagnes étaient là, imposantes dents noires mordant le ciel, agrippant les nuages, dévorant les oiseaux. "

 

Extrait

Ekaitz abattit le couteau encore une fois. Du sang gicla et l’éclaboussa au visage. L’homme allongé par terre gémissait en se tenant la poitrine. À plat ventre, il tenta désespérément d’atteindre le tachylexe accroché sur le mur, au fond du couloir. L’enfant le retourna et lui asséna un dernier coup en plein cœur, cette fois mortel. La victime poussa un râle de douleur et ferma les yeux pour quitter à jamais ce monde. Ekaitz regarda le liquide rougeâtre s’étaler sur le sol. C’était la première fois qu’un de ses cambriolages tournait aussi mal. Le jeune garçon lâcha son arme et fouilla frénétiquement dans les poches du cadavre. Ses mains, tremblantes sous l’adrénaline, explorèrent les moindres recoins des vêtements du mort. L’odeur du sang envahit le luxueux appartement. Des traînées écarlates coulaient le long du tableau représentant la victime entourée par sa femme et son fils. Ils sont passés où eux d’ailleurs ? songea brièvement Ekaitz pendant que, d’un chef vif, il déchirait le pourpoint du riche homme d’affaires. — Où est cette foutue clé ? s’énerva-t-il, couvrant une plainte de son estomac affamé. Le tachylexe s’agita et cracha un rouleau de papier sur le parquet ciré. Le jeune garçon le saisit et le lut d’un œil inquiet. « Comment allez-vous ? J’ai bien cru ouïr des cris », le papier était signé de la main du voisin du dessus. Ekaitz le roula en boule et le jeta au sol, maudissant les fines cloisons. Un gémissement se fit soudainement entendre dans la pièce d’à côté. Ekaitz ramassa son couteau avant de s’y précipiter. Une femme et son fils se tenaient dans un angle de la chambre. La mère sanglotait doucement, ses épaules tressautant au rythme des hoquets. Ekaitz sauta au-dessus du lit, le poignard brandi. L’enfant semblait moins âgé que lui. Il ne pleurait pas, mais la peur se lisait sur son visage. La panique envahit l’assassin. Jamais il n’avait tué une personne si jeune de sang-froid. Ekaitz secoua la tête et le saisit par l’épaule avant de le jeter au sol, le soustrayant à la poigne de sa mère. Il n’a rien à voir dans tout ça, pensa-t-il. La femme, libérée de son fils, se précipita sur une table de nuit et attrapa une de ces vieilles armes qui avaient besoin de poudre pour cracher la mort. Ekaitz se jeta sur elle, couteau levé en hurlant : — Où est la clé ? — De quoi parlez-vous ? Par pitié, allez-vous-en ! Ne nous faites pas de mal ! implora-t-elle, les larmes roulant sur ses joues. — Vous préférez que je tue votre fils ? demanda-t-il en pointant son couteau sur la tête de l’enfant. La mère regarda son héritier, et renchérit, avec moins de conviction : — Je ne sais pas de quoi vous parlez. Laissez Riman en dehors de ça. La femme leva soudainement l’arme, visant la tête du jeune homme. Voyant ses doigts se crisper sur la détente, Ekaitz lui sauta dessus et la poignarda en pleine poitrine. Au moment où la lame s’enfonçait, la femme appuya sur la gâchette. La balle sortit du canon et disparut à travers le plafond dans un craquement sonore. C’est sûr que le voisin va s’inquiéter maintenant, songea le garçon en sentant une pluie d’échardes lui tomber dessus. Ekaitz abattit une nouvelle fois le couteau en hurlant : — Ça aurait pu finir autrement ! Ça aurait pu finir autrement ! La femme s’effondra contre un mur, laissant une grande traînée de sang sur le bois blanc.


 

L’interview

D’où est venu ce nom ? Franchement, aucune idée, le mot Olrin m’est venu comme ça et donc le nom découle de ça. Mais je ne sais vraiment pas pourquoi ces syllabes et pas d’autres. Ça s’est imposé quand j’écrivais et je l’ai gardé. D’ailleurs, c’est le nom de la magie dans tous mes récits antérieurs, ceux qui ont fini à la poubelle. Quelles influences ? Le steampunk pour les machines, j’adore l’idée d’un bateau qui vole, c’est aussi un truc qui passe de récit en récit. Après pour les persos, ça va des Misérables à The Witcher. Pour l’histoire, j’aimerais bien dire que je ne me suis inspiré de rien, mais je pense que tous les livres fantasy que j’ai lus ont eu leur importance. Game of Thrones, le Seigneur des Anneaux, Dune. Et aussi, dans un autre registre, la série Scandal qui n’a strictement rien à voir, mais qui permet de se rendre compte de toutes les manigances politiques, ce qui m’a permis d’approfondir la partie politique de mon texte. D’autres projets ? Oula, plein. Mais y en a deux que j’aimerais réaliser : une série de nouvelles sur la conquête spatiale par les humains. Ça seraient des récits qui s’étalent sur plusieurs générations à bord d’un immense vaisseau qui part coloniser une autre planète. Comme ça je pourrais faire varier les genres et les thèmes. Et un roman one shot, plus thriller sur un complot mondial. Mais c’est vachement long à mettre en place donc c’est pas pour tout de suite. La couleur actuelle de tes chaussettes ? Quelle en est la signification profonde ?

Blanches, mais d’habitude je suis pieds nus chez moi ^^. Parce que la deuxième noire à disparue dans les méandres du sèche-linge et que j’avais froid aux pieds. As-tu fini ce projet ? Celui sur les chaussettes, non je cherche encore à résoudre le mystère du sèche-linge, un jour j’en ferai un roman. Non en vrai j’ai pas fini, loin de là, mais tout est écrit dans ma tête donc c’est déjà ça

Quelle est ton avancée ? Deux parties sur cinq, sachant que les parties vont en s’allongeant. Au début, j’étais parti pour un seul, mais les idées pour un deuxième commencent à germer. Par contre, ce premier tome aura une véritable fin. Quel est le sort qui lui est réservé ? Bonne question, j’avoue que j’y ai pas du tout réfléchi. J’y songerai quand tout sera propre et net, donc c’est pas pour tout de suite Ta méthode de travail ? Musique correspondant à l’ambiance que je veux, mon ordi. J’ai la chance de pouvoir écrire n’importe où donc je change d’endroit tout le temps, avec une préférence pour mon bureau dans ma chambre la nuit, et le jardin pendant l’été. Jardinier ou architecte ? Jardinier pour les débuts, et l’architecture prend le dessus au fil du texte. J’ai su la fin de ce récit en écrivant le début de la partie 2, ce qui me permet de réorienter comme je veux. Ce projet a-t-il beaucoup changé depuis sa création ou pas ? La partie 1 a très peu changé, mais la suite est en constante évolution, ce qui m’empêche d’avancer aussi vite que je le voudrais. Oreiller ou traversin ? Oreiller Traversin c’est pour les vieux. Que penses-tu de l’impérialisme tchécoslovaque ? Je pense que ce n’est rien face à l’impérialisme liechtensteinois dont on ne parle pas assez.

 

— Et ainsi se termine notre article sur les Olriniens. — Waaaah... Tu l'as fait, tu l'as prononcé ! — À bientôt pour encore plus de textes, avec des lettres de titre encore mieux agencées !

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