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Annexe - Les contes de fées... Pour tous les âges ?

Bonjour à tous !

Aujourd'hui, je vais aborder un thème qui parlera sans doute à tous les lecteurs : les contes de fées. Qui n'a pas été bercé par la voix douce ou rauque de ses parents imitant marraine la bonne fée de Cendrillon, ou encore la voix du Géant en haut du haricot magique ? Toutefois, ne sont-ils pas un peu... violents ?


On avance souvent comme argument le fait que ces contes ont été racontés puis retranscrits à des époques où la violence et la mort faisaient davantage partie du quotidien, y compris pour les enfants. Je pense qu’il y a une part de vérité : la perception de ce que l'on peut dire ou pas à un enfant a beaucoup évolué, et on est beaucoup plus prudent aujourd’hui : on a tendance à vouloir les protéger de tout. À tort ou à raison ?

 

Les contes des frères Grimm et de Perrault


Ces contes très connus parlent de violence en mettant généralement des enfants – ou des adolescents – dans des contextes difficiles (des belles-mères excessives, la pauvreté, l'abandon...). Toutefois, ces histoires ne sont pas seulement violentes, elles aboutissent toutes sur des morales parlant de sujets bien plus complexes qu'il n'y paraît au premier abord. Un exemple ?


"On voit ici que de jeunes enfants, surtout de jeunes filles belles, bien faites, et gentilles, font très mal d'écouter toutes sortes de gens, et que ce n'est pas chose étrange, s'il en est tant que le loup mange, je dis le loup, car tous les loups ne sont pas de la même sorte ; il en est d'une humeur accorte, sans bruit, sans fiel et sans courroux, qui privés, complaisants et doux, suivent les jeunes demoiselles jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ; mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux, de tous les loups sont les plus dangereux." Cette morale provient du Petit chaperon Rouge de Perrault et comme vous pouvez le constater, on ne vous dit pas simplement de ne pas parler aux loups et de ne pas choisir le chemin le plus long pour rendre visite à votre grand-mère mais bel et bien en garde les enfants de ne pas suivre ou d'adresser la parole aux inconnus qui pourraient leur voler leur "innocence". "Ce que l'on voit dans cet écrit, est moins un conte en l'air que la vérité même ; tout est beau dans ce que l'on aime, tout ce que l'on aime à de l'esprit." Cette deuxième citation du même auteur, tirée de Riquet à la houppe est, à mon sens, la meilleure définition de ce qu'est un conte de Grimm ou de Perrault ; un comte mettant en scène de véritables problèmes de la vie, avec des héros qui nous émerveillent par leurs esprits et leurs manières de se sortir des pires situations.

 

Merci Disney !

Grâce à Disney et ses adaptations, les contes finissent toujours bien ! C'est chouette hein ! Mais euh, du coup, les morales de base n'y sont plus vraiment très claires non ? Adoucir les contes tout compte fait, cela ne leur enlève pas un peu de leurs utilités éducatives ?

Ici le débat est partagé, certains parents d'aujourd'hui diront que non, que cela permet d'épargner les enfants de certaines scènes violentes et à leurs yeux inutiles. Toutefois, ce sont ces images qui les ont bercés, en sont-ils mal dans leur peau aujourd'hui ?

 

Conte et psychologie intimement liés Avec le temps, les psychologues et autres hommes travaillant sur les mécanismes de notre esprit ont découvert que ces images violentes forment notre vision du bien et du mal, aussi bien que notre manière de réagir face aux situations complexes qui s'imposent à nous tout au long de notre vie. Mais plutôt que de vous expliquer bien mal tout ceci, je vous propose de jeter un coup d’œil à la "Psychanalyse des contes de fées" de Bruno Bettelheim ou encore à "L’Interprétation des contes de fées" de Marie-Louise von Franz : deux livres passionnants pour tous ceux qui souhaitent en apprendre un peu plus sur l'effet qu'a pu produire la lecture de Blanche-Neige et les sept nains sur leur puberté, ou encore le rôle de la belle-mère de Cendrillon dans votre extériorisation de la colère ou la haine ressenties contre vos parents. Pour finir, je dirais simplement que les contes, que l'on soit petit ou grand sont à dévorer avec le même appétit !


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