Là-Haut
C'est la nuit. Les plumes déliées des passagers du Sribtographe se perdent sur leurs feuilles, guidées par ce qui se trouve au-dessus de leur tête. Écrire pour relater, ou voir pour dessiner...
"Son gros crayon noir à la main, elle fait de grands traits sur la page. Son objectif ? La recouvrir entièrement pour obtenir une base aussi sombre que le plumage des corbeaux, fossoyeurs des champs de bataille. Elle passe sa petite menotte sur son front plissé par la concentration, laissant une marque sur sa jolie frimousse. D’une main tâtonnante, elle attrape sa gomme et avec une patience et une concentration extrême, fait des petites taches grises, presque blanche, telles les pierres tombales sur la terre des cimetières. Après un temps qu’il lui avait semblé interminable, elle prend du recul et contemple son œuvre avec fierté. Oui, c’est parfait ! Elle se met à slalomer entre les brancards et les infirmières avant de s’arrêter devant la chambre numéro vingt-huit. Elle arrange ses couettes avant de pousser la porte un grand sourire aux lèvres. — Regarde, maman, je te rapporte le ciel !"
Nyu Days
Posséder le ciel et l’offrir. La plus grande des générosités naît peut-être du firmament ? Là-haut demeure la place du mystère, de la beauté et de l’imagination. Le nid des croyances et des découvertes. L’éther n’a pas livré tous ses secrets, mais fait fourmiller nos imaginations…
Regardez-le…
"Entre veille et sommeil, je le vois. Dense, évanescent, un brouillard aux multiples couleurs s’étend puis se rétracte pour grandir encore. Éther et lumière forment un tout enchanteur. Les mondes qui se profilent derrière ce voile semblent innombrables. Ils m’appellent de leurs mystères insondables, sans pour autant m’aider à les pénétrer. Dégradés de bleu, de vert, de jaune et de violet, ces vapeurs s’agitent et ceinturent leur accès. Entre lumière et obscurité, explosions, morts et renaissances se succèdent dans un cycle éternel. Tourbillons, tempêtes et trous noirs me menacent et m’attirent, mais si j’ose m’aventurer au-delà, l’infini dans toute sa splendeur s’offre à moi."
Gaya Tameron
Visitez-le…
"L'atterrissage sur Lorneis était toujours spectaculaire. On arrivait généralement de nuit, sous les lueurs de l'amas stellaire le plus massif jamais connu. La Nébuleuse de la Tarentule était sublime de son rouge écarlate seulement perturbé par quelques touches de vert et de jaune en son centre. Les supernovas étaient vraiment un spectacle hors du commun. Mais ce qui attirait encore plus l'œil, c'était bien le Grand Nuage de Magellan, et plus précisément R136a1, qu'on avait depuis fort heureusement renommée le Saphir Primordial. Sa taille imposante, sa lueur bleutée, tout était fait pour que quiconque la voie tombe sous son charme. Et elle restait là, imposante, immobile, veillant sur les colonies de la Nouvelle Humanité..."
The Doctor
Scrutez-le…
"Boules incandescentes, elles filent au firmament. Particules de lumière au cœur de l’obscurité, elles éclairent la Voie lactée de leur vitalité. En lévitation au-delà des frontières de mon univers, elles cheminent sans même un regard pour nous. D’où viennent-elles ? Où vont-elles ? Pour quelles raisons ? Une flopée d’entre elles semble être statique, mais celles qui m’obsèdent se déplacent à une vitesse folle. Telles une pluie de météorites, elles quittent le ciel pour atterrir à mes pieds, en une explosion de petites lucioles aux couleurs de l’arc-en-ciel."
Daji
Et lorsque la nuit est trop noire, laissez l’espace infini vous apaiser…
"Entre une belle rouge et une belle bleue, la voute céleste s'est assombrie L'horreur crée un voile sombre et épais. Pas de final en fanfare, mais de nouvelles explosions orangées Plus aucun Ah plus aucun Oh pour briser le lourd silence de la peine. Ce soir, dans mon ciel, Il y a plein de nouvelles étoiles. Envolées bien trop tôt, à jamais éternelles." Maanilee
"Mon ciel à moi, il est rempli d'étoiles et de rêves. Parfois, la lune arrive, change de forme, de couleur, de taille. Mon ciel à moi, il est tout près de toi. Il est immense, plein de galaxies, de morts et de vies, il est infini. Mon ciel à moi, c'est un spectacle. Chaque soir il est pareil et différent. Quand je le regarde, je suis triste ou content. Serein. Quand les feux ou les comètes l'emplissent, mon ciel à moi, ce que je suis heureux ! Un jour, je les rejoindrai, bien haut, pour regarder les Hommes vivre et aimer. Mon ciel à moi, il est heureux, d'habitude. Cette nuit pourtant, il était noir de larmes."
Dewen