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COUP DE CŒUR de Juin: L'EFFROI, par Quentin R Guillen


La note perdue, thème proposé pour le mois de juin a donné lieu à des mélodies très différentes et des inspirations très riches de nos auteurs. Loin des partitions, L’Effroi de Thorim nous emmène dans un univers que nous connaissons tous. Ce texte, touchant et efficace, a été le coup de cœur des Scribtos. Je vous laisse le découvrir. L'effroi La crainte s'insinue dans mon cœur, une peur sourde que je ne peux repousser. Elle agite mes bras, trempe mon épisderme. Épiderme ! Je n'y arrive pas. Je ne peux y arriver et je n'y arriverai jamais ! C'est tout bonnement impossible ! J'entends l'enseigneant s'approcher de moi, chacun de ses pas tonne comme un sentence injuste. Pourquoi me persécute-t-il ? Pourquoi ses mots lacèrent mon âme d'enfant tel un couperet ? Il dicte un texte qui n'a pas de sens et les lettres se mélangent dans mon esprit. Je ne me souviens pas de l'ordre. Un a puis n, après t, un second t peut-être ? Comment pourrais-je me souvenir de ces milliers de mots par cœur ? C'est juste impossible ! La cours de français est comme le pilori où on vient me narguer allègrement. Tous les yeux sont sur moi, sur mes fautes qui me désigne comme idiot. Je ne peux pas, je veux plus. Je hais ce carcan verbeux qui me prend à la gorge. Qui me plaque la face contre la terre pour me rabaisser jusqu'au désespoir. Je tremble quand ma feuille revient. Aurais-je un zéro ? Ou même une note négatife avec un commentaire me disant de mieux travailler ? Comme si je pouvais allonger les nuits... Quelle sera la remarque incisive devant tous du professeur pour m'achever ? Mes camarades riront, je ferai semblant de m'en moquer. À la maison, je ramènerai cette note perdue dans mes larmes cachées. Malgré mon cœur à l'ouvrage, je perds peu à peu mon courage face aux doigts qui pointent mon impuissance. Je me ferme et refuse à jamais d'ouvrir un livre.



1) La note perdue, un thème qui t’a inspiré tout de suite ? Au début, je n'étais pas du tout inspiré par ce thème de note perdue jusqu'à lire sur le forum confession nocturne, qui m'a donné l'idée de parler de note, ensuite le reste est venu tout seul. Au début, j'ai longuement hésité à écrire ce texte qui est quand même très personnel. J'ai vécu des moments horribles avec les dictées en primaire, le tout associé avec une certaine dose de mépris ou d'incompréhension. Je n'étais pas sûr qu'on pourrait vraiment le comprendre sans l'avoir vécu. Mais quand je me suis décidé, je l'ai écrit d'une traite et relu très rapidement. 2 ) L’école, le maître et les élèves, rien de positif dans cet univers ? Dans mon texte, non, car il montre un moment particulièrement éprouvant où rien ne semble supportable, mais heureusement, même pour un dyslexique, il y a des bons moments même en Français. 3) Les dernières lignes laissent peu d’espoir, comment dépasse-t-on ce dégoût des mots ? Avec beaucoup de mal, pour ma part. Alors que je me suis appuyé sur un souvenir de primaire pour écrire et que même si je suis actuellement en bac + 3, j'ai encore le contre-coup de cela. J'éprouve beaucoup de difficultés à prendre du plaisir à écrire ou à lire. 4) Écrire est-ce-un synonyme de guérison ? Une guérison de la dyslexie, probablement. Avec l'aide du forum j'ai fait énormément de progrès au niveau grammaire et conjugaison et cela rend mes textes plus lisibles. 5) Que t’ont apporté les commentaires des Scribtos ? Ils m'ont fait rire, car ils ont surtout souligné ne pas réussir à différencier les fautes volontaires du texte et celles involontaires, et j'en suis également incapable. 6) Un AT était proposé pour la dyslexie, tu n’as pas été tenté ? J'avais préparé un scénario pour répondre à cet AT mais je ne l'ai malheureusement pas fait par manque de temps, et puis la problématique ne me parlait pas plus que ça non plus. Pour ce texte, je n'ai pas prévu d'en faire quelque chose pour l'instant. Probablement qu'il va passer dans l'oubli au fin fond du forum. Je n'ai pas vraiment d'idée à ce sujet.

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