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Le Portrait du mois : Cydalise


Bonjour les petits Zamis, En ce mois de Mai, je vous propose de (re)découvrir Cydalise et son histoire « L’entre-deux ». Au programme, des questions pour tout savoir ou presque d’elle. C’est parti !

 

Extrait :


« C'était une jeune femme magnifique. À sa vue, l'archéologue interrompit son geste, subjugué. Il ne sentit pas sa respiration se suspendre ni son cœur s'accélérer. Elle paraissait si vivante... Si vivante ! Ses yeux clos, comme endormis, dévoilaient de longs cils parsemés de poussière. Ses cheveux roux tirés en arrière se devinaient sous le chapeau blanc à rebord, typique de l'époque. John embrassa du regard les lèvres bien dessinées. Ses pommettes saillantes accentuaient la malice de son sourire désormais fixe. Elle était belle. Trois cents ans après sa mort... elle était belle. Il ne lui manquait que la coloration de sa peau pour la penser simplement endormie. Son charme n'était pas tout. Quelque chose n'allait pas. Il sentait au plus profond de lui même que cette femme ne devait pas être là. Devant lui. Ce n'était pas sa place. Quelque chose n'allait pas. Toutes ces sensations fugaces se mêlaient en lui comme une volute chamarrée, insaisissable. Elles fuyaient dès qu'il les observait plus posément. Le flash de l'appareil sortit l'archéologue de ses songes. En découvrant les traits de cette jeune condamnée, une étrange impression de déjà vue s'était emparée de son âme. Comme s'ils se connaissaient intimement... Comme si enfin, une chose s'achevait, sans savoir laquelle. Ce ne furent que des sensations confuses qui le laissèrent mal à l'aise. Et ce flash l'avait coupé. Il avait l'intuition que cette lumière serait désormais inaccessible. Il ne put s'empêcher de regarder durement son jeune étudiant au visage angélique. – N'est-ce pas ce que vous m'avez demandé ? Prendre des clichés de l'ouverture, s'enquit Samuel pour qui les expressions faciales de son professeur n'avaient aucun secret. – Si, se contenta-t-il d'avouer. John s'en voulut confusément de reprocher à Samuel de faire ce qu'on attendait de lui. Mais une part de son être condamnait toujours Samuel d'avoir rompu le charme de cette rencontre. Il se força tout de même à lui sourire avant de poursuivre son exploration. Il ouvrit la glissière jusqu'à dévoiler les pieds. Ce fut d'abord une odeur âcre de terre qui en sortit, tout de suite effacée par une émanation florale, comme lors d'une promenade printanière dans la forêt où l'humus se mêle aux clochettes du muguet. Elle était intacte. »

 

L’interview :


Peux-tu nous parler de ton histoire, s’il te plaît ? John est un archéologue passionné qui va devoir étudier le corps incorruptible d’une belle jeune femme. Mais une chose étonnante va se produire… Est-il réellement archéologue ? Une fois éveillé, il est dans la peau d’un informaticien follement épris de son épouse, une belle rousse aux yeux émeraude. Où se situe la vérité ? Comment t’est venue l’idée ? Au début, je réfléchissais sur le thème de la sorcière après avoir vu un reportage sur les châtiments qui leur étaient réservés. Un second événement eut lieu… Durant la nuit… j’ai cauchemardé. Quoi de bien étonnant me direz-vous ? Fatiguée de tenter d’échapper à une situation plus que déplaisante, je me suis arrêtée et me suis dit : « Mais, c’est un rêve… Je peux faire ce que je veux dans un rêve ! » Et j’ai décidé de rêver au lieu de cauchemarder et je suis partie volontairement dans un monde plus gai. L’idée de balader mon personnage entre rêve et réalité est venue de ce « rêve lucide » que j’avais vécu. La gageure étant de n’être ni trop dans l’un, ni trop dans l’autre monde pour perdre le lecteur en même temps que le personnage. Quels genres de récits aimes-tu écrire ? En règle général, j’écris des nouvelles fantastiques ou d’heroic fantasy. Le premier me permet de mettre dans notre monde trop terre à terre des personnages ou des situations qui nous sortent de notre quotidien, qui parfois font réfléchir sur notre rapport aux autres. En tout cas, c’est ce que je m’efforce de faire. Le second genre m’emporte dans des mondes imaginaires, les paysages, la faune, les espèces qui nous sortent complètement de notre monde. As-tu un rituel particulier ? Silence ou musique d’ambiance ? Euh… Dormir est-il un rituel ? J’aime me plonger dans mon lit, dans le noir pour imaginer mon histoire comme un film dont je vois les détails, dont j’entends les dialogues. Pouvoir faire un arrêt sur image et tourner autour des lieux et des objets, comme une caméra. Ensuite seulement, j’écris… (avec une plaque de chocolat sur le bureau) Pour la musique, ça dépend vraiment et de l’histoire et du moment. « Désolé pour hier soir » m’a inspiré la nouvelle Olen, par exemple. Lorsque je décris des lieux appréciés par les personnages, j’aurais tendance à écouter du « Dead can dance ». Le choix de l’album dépendant du paysage. Souhaites-tu nous parler de tes projets en cours ? J’aimerais avoir du temps pour poursuivre la rédaction d’un roman d’Heroic fantasy sur le thème de la sorcellerie et de l’alchimie. Quel livre lis-tu en ce moment ? Comme d’habitude, j’ai plusieurs livres en cours : Outlander est celui que je lis avec le plus d’assiduité.

 

Tu es plutôt :

Chien ou chat ? Chat Livre ou ebook ? Les deux Ville ou campagne ? Campagne pour la tranquillité des lieux, les balades en forêt (à trois minutes à pieds de ma maison), pour le chant des oiseaux, le mouvement des arbres. Pour la nature. Il y a quinze jours, en me promenant en forêt, un chevreuil est passé à trois mètres de moi par exemple. C’était magique. Thé ou café ? Les deux en fonction du moment de la journée : café le matin, thé l’après-midi.

 

Un fantôme vient te rendre visite durant une nuit. Il prétend connaître le futur. Que lui demandes-tu ? Les numéros du loto pour arrêter le travail et me mettre à l’écriture à temps complet… Ah, mince, ce n’était pas cela qui était attendu peut-être^^. La sorcière d’ambre est très laide, pourtant elle rêve de se marier. Comment va-t-elle s’y prendre pour trouver un candidat ? « Ambre »^^ . C’est le nom de ma sorcière dans la nouvelle qui sera publiée en juillet. C’est bien choisi. Mais la mienne n’est pas laide. La sorcière d’ambre, le poing lourdement appuyé sur sa joue, le coude sur la table, réfléchissait. Tous les hommes, tous avaient refusé de l’épouser. Soi-disant qu'elle était trop laide pour eux. - Laide à réveiller un mort ! avait même affirmé le vieux boiteux à qui il ne restait que trois dents gâtées. Elle vit à nouveau sa réaction lorsqu’elle le lui avait demandé. Ses yeux s’étaient agrandis d’horreur, la bouche à demi ouverte, il lui avait tourné le dos en tentant de courir du plus rapidement que ses jambes infirmes le lui permettaient. De dépit, elle l’avait transformé en arbre. Un arbre tout tordu avec très peu de feuilles d’ailleurs. Puis elle était rentrée chez elle et avait pleuré. Cela ne lui était pas arrivé depuis plusieurs siècles déjà. Depuis si longtemps qu’elle en avait oublié la raison. Elle avait regardé le liquide salé s’écouler sur sa table de marbre avant de réaliser. Des larmes de sorcière. DES LARMES DE SORCIÈRE ! Méticuleusement, elle les avait recueillies, mises dans une fiole d'ambre pieusement conservée puis elle avait réfléchi, un long moment, le coude sur la table, le poing enfoncé dans sa joue creuse. Personne ne voulait d’elle. Elle créerait une personne. Le choix fut cornélien. Transformer un animal ? Ou l'imaginer de toutes pièces. Elle opta pour la facilité. Elle alla chercher un crapaud, un canard, un insecte… Enfin, ce qu’elle put trouver dans son marais putride. Avec minutie, elle prépara la potion, avec application, elle articula la formule. Le moustique se métamorphosa en un beau jeune homme. Il s’approcha d’elle avec grâce. Lui baisa la main avec douceur. L’embrassa avec volupté, ses lèvres sur son cou, et y enfonça ses crocs. Le vampire était né.

 

Et voilà c’est fini. À présent, vous connaissez mieux cette auteure et j’espère que cette interview vous aura donné envie de découvrir ses textes. Quant à nous, on se retrouve dans un mois pile, pour faire plus ample connaissance avec l’un de nos Scribtonautes ! À bientôt, les petits Zamis !

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