Le portrait du mois : Miaous
Bonjour les petits Zamis, En ce mois de Septembre, je vous propose de (re)découvrir Miaous et son histoire « Moi, petit voleur de rêves ». Au programme, des questions pour tout savoir ou presque d’elle. C’est parti ! ========================================================================= Extrait : "Après plusieurs jours de marche, j'approche à nouveau d'une ville dont j'aperçois au loin le belvédère de la maison du Comte. Risquant la pénurie alimentaire, je quitte le bosquet dans lequel je marche à l'abri des regards pour rejoindre le chemin de terre et ainsi, la cité. Mes pieds font voler la poussière autour de moi, salissant encore un peu plus mes habits. Il ne sera pas compliqué de passer inaperçu dans le bourg. Plus personne ne fait attention aux vagabonds qui sont si nombreux depuis la Désolation. La touffeur alentour floute la ligne d'horizon et assèche ma gorge. Avant de passer les portes, je m'arrête près de la fontaine de la ruine pour me rafraîchir et me ravitailler en eau. Je m'asperge la figure avec abondance, les yeux fermés, me défaisant de la poussière, la sueur et la fatigue. Quand je relève la tête, laissant mes mains glisser une dernière fois sur mon visage, un petit garçon me regarde d'en bas, à travers ses cils. Ses parents l'attendent un peu plus loin avec sa sœur et son frère. Ils sourient. Tous. Les enfants portent des besaces dont dépassent légumes et herbes fraîches. Ils font un jeu de mains en chantant une comptine. Quand le petit dernier a fini de boire, il rejoint les autres en courant. Cette scène me rappelle mes proches et surtout le dernier souvenir que j'ai d'eux. Il y a environ huit mois, je quittais ma famille, mes amis, ma vie pour l’univers des réels. Chaque année, à l’occasion de la neuvième lune, les Anciens font ouvrir une porte, un portail transplanial entre les mondes. Tous les jeunes âgés de vingt-et-un cycles sont alors invités à le traverser et partir pour leur initiation. Tous ignorent où ils se rendent et beaucoup se perdent en chemin." ========================================================================= L’interview : - Parle-nous de ton histoire, s’il te plaît. Ahhhhh trop dur ^^ Je suis une jardinière : je ne me tiens jamais à aucun plan aussi abouti soit-il. « Moi, petit voleur de rêves » s'en sortira ou pas, même moi je ne sais pas alors je ne sais pas quoi en dire !! - Comment t’est venue l’idée de ce roman ? Elle m'est venue à cause d'un livre de Brandon Sanderson qui s'est incrusté dans mes rêves pendant un bon moment l'été dernier. Au fil du temps, l'histoire ne ressemblait plus du tout à celle de Sanderson, mais elle me poursuit tout de même. - Quels genres de récits préfères-tu écrire ? J'aime particulièrement écrire des textes courts basés sur une réalité plus ou moins déformée. :) - As-tu besoin de silence ou d’un peu de musique pour écrire ? Musique, télé, petit frère, l'habitude du bruit ne me gêne plus, mais j'aime bien être seule. Je n'arrive pas à écrire si quelqu'un me surveille, ou que j'en ai la sensation. - Souhaites-tu nous parler de tes projets en cours ? Mes projets en cours ont pris une pause forcée, mais ils restent dans ma tête : « Moi, petit voleur de rêves » bien sûr, écrire avec Autofic, raconter l'histoire des messages des étoiles... - Quel livre lis-tu en ce moment ? Je ne lis rarement qu'un livre à la fois. En ce moment, je lis « Baltimore » du journaliste David Simon sur le crime à Baltimore et « Les mémoires d'un Yakusa » de Eiji Ijichi. TU ES PLUTÔT : - Papier ou clavier ? Papier, puis clavier. - Vacances à la mer ou à la montagne ? Mer. - Thé ou café ? Les deux, mon capitaine.
- Sucré ou salé ? Salé ! - Si le chat botté rencontrait Miaouss, le pokemon, que se raconteraient-ils, à ton avis ? Ils se diraient qu'ils n'aiment pas l'eau qui mouille, que la guerre fait leur pain quotidien, mais personne ne comprendrait parce que les chats ne parlent pas. Défi : écrire un petit texte sur un enfant qui assiste à son premier feu d’artifice. Il était assis, au bord de l'eau, les pieds dans le vide. Il regardait le clapotis créé par les graviers s'échappant du chemin sous les pas des promeneurs du soir. Ses parents le tiraient en arrière pour qu'il ne tombe pas dans la rivière, mais rien à faire, il était fasciné. Après quelques minutes d'une attente ensorcelante, les lumières de la ville s'éteignirent dans un premier bruit tonitruant. Bientôt, le ciel se peignit d'éclairs colorés, les parents s'attendaient à une joie non dissimulée. Le spectacle pyrotechnique était lancé. Sifflements, éclats, applaudissements, rires, éclairs. Tout le monde autour de lui s'émerveillait, mais il ne regardait plus ni l'eau ni le ciel, il avait fermé les yeux, mis la tête entre ses genoux, bouché ses oreilles de ses mains. La peur lui retournait le ventre, l'adrénaline lui serrait le cœur. A chaque nouveau fracas, son cœur s'emballait, s'envolait, voulait quitter sa poitrine sans passer par sa gorge. Il ne comprenait pas pourquoi les gens aimaient tant ce tonnerre, ces étincelles. Rien à faire, son corps n'aimait pas ça. Tout à coup, les gens s'agitèrent autour de lui, les cris couvrirent le feu du 14 juillet, les sirènes cachèrent les couleurs du ciel. Il avait cinq ans, c'était son premier feu d'artifices, un test violent, sa première crise d'épilepsie. ========================================================= Et voilà, c’est fini. À présent, vous connaissez mieux cette auteure et j’espère que cette interview vous aura donné envie de découvrir ses textes. Quant à nous, on se retrouve dans un mois pile, pour faire plus ample connaissance avec l’un de nos Scribtonautes ! À bientôt, les petits Zamis !