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Noël ? Oui... mais non !

Ah, Noël ! Fête romaine pour glorifier Sol Invictus, le soleil, puis utilisée par les chrétiens pour la naissance de Jésus. Aujourd’hui, son caractère religieux n’est pas ce qui unit le monde entier le 24 et 25 décembre. Mais plutôt le barbu bedonnant en rouge, volant dans un traîneau tiré par des rennes, accompagné d’une armée d’elfes qui réalisent tous les cadeaux des enfants de la Terre...

 

Les fêtes sont souvent synonymes de réjouissances, de retrouvailles entre famille et amis, de plaisirs partagés, de présents au pied du sapin... Dans les récits, c’est une période qui peut servir à bien des égards. Le soir de Noël ou encore le jour de l’An peut être le moment idéal pour annoncer des fiançailles ou la naissance d’un enfant. Bref, l’ambiance féerique et festive peut aussi être le théâtre d’événements heureux pour nos personnages. Les sentiments comme l’amour ou l’amitié peuvent trouver leur place dans une scène de Noël, sans toutefois tomber dans le cliché ou sans raffinement, même si parfois cela peut donner d’excellents résultats. Les décors enchanteurs enrichissent le récit par des descriptions qui permettent au lecteur de s’imprégner de l’atmosphère. Une activité de Noël peut aussi être un bon moyen de clore un passage de notre histoire. Comme dans la vraie vie, les multiples soirées et sorties peuvent servir de prétexte pour introduire un nouveau protagoniste ou pour qu’un de ceux-ci soit présenté à un autre personnage du récit. Le danger avec les fêtes dans les écrits est de tomber dans les clichés souvent surutilisés. Sans pour autant verser dans le négatif, les réjouissances peuvent aussi être source de nervosité pour un couple qui rencontre pour la première fois les belles-familles. L’achalandage des magasins peut aussi créer des tensions chez un protagoniste anxieux, ou permettre à un autre de se cacher dans la foule, poursuivi par un inconnu.

 

Les fêtes ne tombent pas toujours au moment où nous sommes au sommet de notre forme. Il est possible que nos personnages soient d’humeur morose et renfermée. Il est alors judicieux d’utiliser l’ambiance joyeuse et festive pour faire contraste avec l’état d’esprit de notre protagoniste, lui faisant ainsi vivre une gamme d’émotions qui saura intéresser le lecteur. Noël peut alors devenir le pire cadre que l’on puisse espérer. Entre les clichés, les codes et le nombre d’histoires déjà écrites sur le sujet, difficile de sortir son épingle du jeu ! Sans parler des fêtes miteuses, que personne ne voudrait vivre et où pourtant on s’efforce de placer nos personnages totalement innocents entre nos mains de psychopathes ! On se retrouve souvent avec une soirée qui ne ressemble à rien d’autre qu’à l’incarnation de la misère et du désespoir où un protagoniste finit désœuvré, au bord du suicide, et alors Noël n’a plus rien de magique. Cela peut-être une manière assez rude d’amener une réalité qui touche de nombreux individus. Tous ceux qui ont des Noëls qui finissent par des disputes causées par l’alcool ou ces enfants déçus qui sourient un peu bêtement à leurs parents pour qu’ils ne s’en rendent pas compte. La force de caractère du personnage ou sa volonté de vivre peuvent créer un vrai retournement de situation… Ou bien assurément appesantir l’ambiance ! Le lecteur finit forcément par se dire « Heureusement que ce n’est pas pareil pour moi ! » et, l’espace d’un instant, oublie son habitude de reluquer chez le voisin avec envie.


 

Que Noël soit réel ou imaginaire, qu’il reflète notre monde ou celui d’un autre, il est un symbole puissant dans les esprits. Mais plus important encore, une bonne raison pour faire plaisir et se faire plaisir ! Alors, amusez-vous à chiper le fouet de la madone, mangez autant de chocolat que vous le permettra Dewen et riez ensemble autour du nain bourré.

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